Les dangers du piratage informatique pour les entreprises bancaires
Les secteurs de la banque et de la finance ont un intérêt particulier à optimiser leur sécurité informatique dans un contexte où ils sont régulièrement ciblés par les hackers. De quelles menaces parle-t-on exactement et quelles sont les solutions ?
Qu’est-ce qu’une cyberattaque ?
Une attaque informatique est un acte exploitant les failles de sécurité des réseaux informatiques. On parle également de piratage pour désigner une intrusion dans le système.
Moins un système est protégé, plus il est vulnérable aux cyberattaques qui peuvent prendre plusieurs formes afin de desservir différents objectifs. Les hackers peuvent par exemple installer un logiciel malveillant qui espionne les données informatiques dans le but de les voler, de les modifier ou de les détruire. Le vol de données est particulièrement dangereux dans la mesure où les informations pourraient être exploitées par les concurrents, utilisées pour rançonner la boîte ou ses clients, mais pas seulement.
Le phishing ou usurpation d’identité est une autre méthode malheureusement courante. Les hackers se font passer pour une banque ou une autre entité de confiance pour collecter les informations personnelles des clients et utilisateurs (mots de passe, identité…).
Il existe d’autres techniques et force est de constater que les pirates font souvent preuve de patience. Ils font généralement partie d’un vaste réseau qui agit méthodiquement afin d’arriver à leurs fins. Il est par ailleurs difficile de les appréhender dans la mesure où ils se servent d’outils informatiques sophistiqués et qu’ils disposent généralement de moyens financiers conséquents.
Pourquoi les banques sont-elles les cibles des hackers ?
Toute entreprise constitue une victime potentielle d’attaque informatique. Néanmoins, la finance et la banque sont davantage exposées aux risques, ne serait-ce que par la nature des données qui circulent sur leurs réseaux informatiques. Dans le rapport Global Wealth 2019 du cabinet Boston Consulting Group, il est mentionné que le secteur financier subit en moyenne 300 fois plus d’attaques informatiques que les autres services. L’accélération de la transformation digitale du secteur bancaire est aussi une des causes de cette augmentation des piratages.
Par ailleurs, l’essor fulgurant de la digitalisation, de la dématérialisation et la démocratisation du télétravail à partir de 2020 ont décuplé les risques. Rien que de février à avril 2020, les établissements bancaires et financiers ont enregistré +238% de fraudes.
La surface numérique exploitée étant plus vaste, la propension de la menace informatique est automatiquement plus importante, d’autant plus qu’il est possible de pirater les données en interne comme en externe. Les extorsions de logins et de mots de passe, le pharming (redirection d’un internaute vers un site web fictif dans le but de récupérer ses coordonnées et informations bancaires), l’usurpation d’identité d’un donneur d’ordre dans le but d’enjoindre des transferts de fonds vers le compte de la personne ou du réseau malveillant figurent parmi les risques courants.
Quelles sont les solutions de protection bancaire mises en place ?
Réduire les failles de sécurité est une priorité absolue pour être en mesure de protéger les données personnelles des clients et d’assurer la prévention des pertes financières que la banque pourrait subir. La sécurité informatique est également primordiale dans la protection de la réputation de l’établissement. Il ne s’agit pas seulement de disposer de moyens de réagir face aux menaces mais aussi et surtout d’être en mesure de les anticiper.
L’installation et la mise à jour régulière d’un antivirus performant sont incontournables pour se prémunir de tout logiciel malveillant. La cybersécurité passe aussi par l’utilisation de mots de passe restreignant les accès aux données enregistrées dans le système informatique. Parallèlement aux antivirus et codes d’accès, il est pertinent d’adopter les solutions mises à disposition par l’Intelligence Artificielle (IA). Grâce aux grandes avancées du secteur, il est désormais possible de vérifier les identités des donneurs d’ordre et des bénéficiaires des paiements via une base de données mutualisées. L’IA permet également d’ajuster les analyses aux spécificités des cyberattaques menées dans les pays concernés. Toutes les données étant chiffrées, elles sont inexploitables et n’ont aucun intérêt pour les hackers.
Une menace informatique peut prendre différentes formes : piratage par intrusion, modification, destruction ou vol de données, espionnage… Les données bancaires étant particulièrement sensibles, la cybersécurité reposant sur l’IA se révèle pertinente pour réduire les risques de se faire pirater.
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